samedi 12 septembre 2009

Nota Bene

Il semble que réfléchir au terme de "communauté" est une position hautement politique.

La communauté dans ce qu'elle évoque de regroupement, de valeurs possibles, d'idées possibles, d'intentions, de mode de vie et d'actions pose aussi la question du "co-autorship".

Chaque membre d'une communauté et au sens plus large de société est amené à se poser les question suivantes:

Quel genre d'action chacun veut-il réaliser?
Quels mots chacun veut utiliser?
Dans quel genre d'endroits on veut aller?

Cela relève donc de la question de l'engagement.

Réfléchir à ces questions et au terme de communauté, c'est créer un champ de force qui connecte les gens entre eux, à travers le temps et l'espace; connecte à un pouvoir qui nous est sans cesse contesté ou qu'on ne croit pas posséder: celui de créer du vivant selon nos propres termes et convictions et soutenir cet élan créateur sur le long terme.
C'est affirmer une modalité d'engagement autonome et créative.

En balayant un grand champ de notion comme le langage, la théorie, la pratique, la croyance, la connaissance , la transmission, ... la réflexion autour de l'idée de communauté est hautement politique dans ce sens qu'elle permet une réflexion sur l' appropriation et l'effectivité de ces notions au delà des constats ou simple point de vue individuel.

La pratique politique est ici non pas le fait de coup de gueule affirmés, de prises de position mais de propositions personnelles, issues de recherches ou de l'imagination de chacun. C'est l'imagination et l'expression d'individualité dans un projet commun comme arme subversive.
Non pas un, mais des manifestes.
C'est un retour à l'honneur.

Laurent

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